Lorsque qu’en 2000 la loi a permis de faire appel pour les jugements prononcés en cour d’assises, le Ministère de la Justice a confié à l’architecte (seul, cette fois-ci, alors que la réalisation du TGI avait été menée dans le cadre de l’association dont il faisait partie) la construction d’une seconde salle d’assises en extension.
Le challenge de cette opération consistait à tirer le meilleur parti possible de la complexité fonctionnelle et architecturale du TGI, tant du point de vue de l'accueil du public que de la sécurité et des conditions de travail des magistrats et fonctionnaires.
C'est pourquoi, le parti retenu a consisté à implanter la nouvelle Salle d'Assises suivant l'axe majeur du bâtiment de telle façon que l'équilibre de la composition soit conservé.
Ainsi, la nouvelle extension, orientée suivant cette direction, a été implantée au nord de la Salle d’Assises existante et de la salle des pas perdus : il s'agit là d'une image forte et symbolique de la Justice qu'il fallait éviter de perturber.
Un souci de simplicité et de lisibilité a présidé à l'élaboration de la volumétrie de la nouvelle extension afin de ne pas ajouter une complexité volumétrique supplémentaire à celle du bâtiment existant.
Par contre, et afin d’homogénéiser l’ensemble, certains éléments du vocabulaire architectural initial ont été repris comme le béton brut avec modénature de joints creux ou encore l’emploi de la brique notamment pour traiter la cage d'escalier circulaire ou les murs latéraux.
Comme pour le bâtiment initial, l’architecte s’est particulièrement investi dans l’élaboration des différents aménagements mobiliers intérieurs.