Le bâtiment existant, inscrit à l’inventaire des monuments historiques, présentait un fonctionnement inadapté tant du point de vue de l’organisation rationnelle en conformité avec les exigences de notre temps que du point de vue de la sécurité et des performances techniques.
Le parti architectural retenu à été de créer un projet qui puisse mettre en valeur la salle des pas perdus en lui redonnant un éclairement naturel qu’elle avait perdu du fait des construction des salles d’audiences dans les cours. Cela a été possible en enterrant les nouvelles salles d’audiences sous les cours tout en ayant soin de leur préserver leur éclairement naturel. L’organisation proposée devait également être à la base d’un schéma directeur permettant un phasage rationnel des travaux.
Ce parti remet de l’ordre dans l’irrigation de l’ensemble des niveaux en refondant les circulations verticales et horizontales afin d’assurer leur continuité et leur sécurité, notamment en ce qui concerne le parcours des justiciables au sein de l’équipement.
La partie neuve en extension abrite, outre certains services judiciaires, les attentes gardées. Son volume, qui vient s’insérer à l’angle nord-ouest du terrain, possède une expression architecturale contemporaine qui, sans esprit de pastiche, s’appuie sur les canons de l’architecture classique du bâtiment existant. Ainsi, cela permet d’établir un dialogue fructueux et valorisant entre l’ancien et le nouveau tout en assurant l’homogénéité de l’ensemble.
L’intervention sur l’architecture existante, outre sa mise en valeur, tient principalement au traitement du péristyle dont la clôture par un mur rideau high tech courbe préserve la lisibilité de la colonnade existante et crée un sas d’entrée conforme au caractère solennel du lieu.