Le parti architectural proposé pour la réalisation du nouvel équipement, qui s’inscrit l’opération de rénovation urbaine du centre ville, est simple et lisible et veut faire jouer à la nouvelle MJC son rôle de repère urbain sans pour autant le faire de manière inutilement démonstrative.
Le bâtiment se décompose en deux entités très lisibles : un socle qui abrite les locaux les plus publics (SMAC, cafétéria, …) et lui confère une autonomie de fonctionnement, et une superstructure d’une lecture beaucoup plus légère et fluide, l’ensemble étant desservi par un hall commun qui assure l’unité de l’ensemble de la MJC.
Les matériaux utilisés accentue le caractère de chaque entité : le soubassement est revêtu de pierre type meulière rappelant les architectures environnantes. Outre son aspect décoratif qui structure fortement les parois en leur donnant un caractère « terrien » ce matériau qui ancre fortement le bâtiment dans le sol, offre une excellente résistance aux agressions de tous types.
Regroupés dans un volume parallélépipédique simple, le rez de chaussée haut et les deux derniers niveaux jouent le contraste. Les deux étages supérieurs reçoivent une double peau originale : cette double peau consiste en un résille en bois légèrement décollée des murs afin de ménager un jeu de coursives périphériques. Les éléments sont assemblés comme un mikado géant suivant une sorte de tressage aléatoire continu qui offre une lecture un presque vernaculaire voire « ethnique » du nouveau bâtiment rompant volontairement avec la rigidité géométrique de la facture moderne.
Ce procédé unifie le volume qui abrite des locaux de diverses natures et il permet également une protection naturelle vis-à-vis de l’ensoleillement (tout en laissant passer le regard). De nuit, le bâtiment offre, par le jeu des projecteurs qui y sont intégrés, un visage attrayant et festif dans le paysage urbain, signalant ainsi la singularité de l’équipement.